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| Sujet: Jack T. Carpenter - Mais non, le fil bleu ça va dans l'entrée 2 je te dis. Dim 26 Juil - 1:21 | |
| Jack T. Carpenter
Behind my mind by Shiya Les dinos, j’ai toujours trouvé ça fascinant…Mais seulement dans les musées. Bon, comme tous les gamins j’ai eu quelques figurines de dinosaures, mais je ne pensais jamais en voir en vrai. Puis je suis arrivé à Jurassic World. Bon sang. Cet endroit…C’est…Epoustouflant. Si voir un dinosaure n’était pas un rêve de gamin que j’avais consciemment, en arrivant et en voyant les spécimens déjà présents…C’est comme si on réalisait un rêve inconscient et que je le réalisais en live ! C’est un endroit magique. Maintenant, je suis là aussi et surtout pour travailler et je peux vous dire que je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Je n’ai peut-être pas terminé mes études d’ingénieur, mais je connais mon travail et je suis doué. Seulement, si en soi je n’échangerais pas mon travail contre tout l’or du monde, je dois bien admettre que les derniers évènements me font me demander si les gens avec qui je travaille, en dehors des autres techniciens et des animaliers, ont le moindre instinct de survie…Mais bon, ce n’est pas tout ça, c’était bien sympa de papoter avec vous, mais j’ai du boulot qui m’attend moi…
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informations
NOM - Carpenter PRÉNOM - Jack, Thomas AGE - 33 ans NAISSANCE - 28 Juin à Colorado Springs NATIONALITE - Américaine ORIENTATION - Bisexuel SITUATION - Célibataire DEFAUTS - Jaloux et Possessif, il peut devenir une vraie plaie quand il s’y met. Il tente de contrôler cet aspect de sa personnalité, mais ce n’est pas simple – Sanguin, ah oui, il est calme, mais il n’est pas au-dessus des coups de sangs et croyez-le ou non, mais ils sont plus fréquents qu’on ne le croit – Borné, il ne laissera rien ni personne se mettre en travers de sa route quand il a décidé quelque chose, même si c’est une mauvaise idée – Indomptable, essayez donc de le briser, de le faire devenir votre chose et vous allez le sentir passer – Bagarreur, il ne se rend pas sans se battre et il peut aussi, lorsqu’il en a gros sur la patate, aller provoquer une bagarre simplement pour se détendre – Provocateur, le pire, c’est qu’il est particulièrement doué à cela. Pourtant, il n’est jamais cruel dans ses provocations – Rancunier, oulah, oui. Faites-lui une crasse et soyez sûr de le payer tôt ou tard – Désabusé, il n’attend plus grand-chose de la vie alors il la vit comme elle vient, profitant des joies qui lui viennent ou qu’il se créé – Pense peu de lui-même, bien qu’il ne le montre pas, Jack ne se pense pas valoir grand-chose en tant qu’être humain. Depuis la mort de son frère, il a l’impression de n’être qu’une tâche dans le décor, mais il se garde bien d’afficher de telles opinions et cache tout ça derrière une façade d’assurance et un sourire qui, parfois, n’atteint pas ses yeux – Insolent, si ce n’est que rarement envers ses supérieurs, certaines personnes ont pu goûter à sa façon de penser et de parler et en sont ressorti avec des maux de crânes méritant presque un analgésique pour dino… QUALITES - Intelligent, s’il est plus du genre McGyver que Spock, son intelligence est bien là et si vous le sous-estimer, attention à vous - Charismatique, il a ce charme qui attire l’œil et sait s’en servir s’il le veut, ce qui nous mène à son côté Charmeur : il aime charmer et flirter, mais pas forcément avec un but, simplement pour le plaisir de plaire et faire sentir qu’on plait - Calme, il l’est, même s’il peut le perdre assez facilement - Protecteur, oh mon dieu…Si quelqu’un ose s’en prendre à ceux qu’il considère comme proches de lui, gare à lui, Jack est calme, certes, mais pas pacifiste - Attentionné, il a toujours un œil sur son entourage et n’hésite pas à aller voir si tout va bien - Observateur, il remarque beaucoup de choses – Romantique – Doué avec les enfants, ayant eu en charge sa nièce régulièrement, il a fini par prendre des habitudes, des attitudes avec les enfants et les jeunes qui ont fait leurs preuves – Sociable il aime à converser avec les gens, se lier avec eux d’une manière ou d’une autre – Résilient, il en a pris des coups dans sa vie, physiques et moraux, mais il s’est toujours relevé. Que cela l’ait rendu plus fort ou ait brisé quelque chose en lui, il s’en est toujours relevé. GROUPE - Techniciens (Responsable enclos des herbivores) AVATAR - Chris Pine
behind the door
Salut à tous! Je m'appelle Thanou et j'ai actuellement 23 ans. Je viens de la banlieue parisienne et je trouve cette ville sympa-ounon-. Je suis un(e) fan de Jurassic alors je trouve votre forum très sympa, la preuve je suis là ;). J'ai trouvé votre forum sur PRD et cela m'a plu. Sinon j'ai pris un personnage inventé. J'ai des choses à dire par contre qui sont ce que voulez
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my story Hum…Vous voulez une petite visite guidée de mon passé ? Vous savez que la curiosité est un vilain défaut, n’est-ce pas ? Enfin, ce n’est pas moi qui devrais vous dire ça, fouineur comme je suis. Alors, je vais vous répondre et vous dire ce qui a fait que je suis qui je suis aujourd’hui. Ce n’est pas une grande épopée tragique ou une grande comédie romantique où tout finit bien ; c’est une vie, avec ses drôleries, ses amours, ses emmerdes…Bref, vous verrez bien.
Pour commencer, ma mère n’est plus dans le tableau depuis longtemps. Elle a quitté mon père quand j’avais quatre ans, sans un regard en arrière. Je n’ai jamais eu d’explications quant à ce fait. Etait-ce de ma faute ? Ou bien mon père était-il un salopard fini que je ne soupçonne pas ? Je ne sais pas la vérité et honnêtement, je m’en fous. Tout ce que je retiens c’est qu’elle est partie sans se soucier de la famille qu’elle laissait derrière elle : Mon père, mon frère Bruce (de sept ans mon ainée), ma sœur Diana (de trois ans mon ainée) et moi-même, alors que mon père a toujours été là, même dans les moments où il aurait très bien pu me dire d’aller me faire voir chez les grecs. Avec les frères et sœurs, c’était tour à tour le trio infernal et ou les trois grâces. Ca dépendait de nos humeurs. Mais une chose est sûre : on tenait les uns aux autres plus que tout. On n’avait peut-être plus de mère, mais on était une famille soudée malgré tout.
Au grand damne de mon père, j’ai toujours été un enfant turbulent, même si pas bien méchant, je ne tenais pas en place plus de cinq minutes et il devait souvent me courir après (ou alors c’était Bruce qui le faisait, ça dépendait). Pourtant, ma scolarité s’est déroulée sans (trop) d’encombre. Roh, bien sûr, j’ai eu quelques (beaucoup) d’heures de retenues, mais ça n’a jamais été plus loin. Le fait que je sois dans l’équipe de foot du lycée a dû aider…Tiens en parlant de scolarité, que faire après le lycée ? Une question que l’on s’est tous posé un jour. Bruce avait vite trouvé, à se diriger vers l’armée de terre, bien décidé de faire une différence dans ce monde. Diana se dirigeait vers de brillantes études d’avocats…Et moi ? Eh bien moi j’ai cherché pendant longtemps mais, ayant toujours été plus quelqu’un aimant faire mumuse avec la matière, et surtout, ayant toujours eu un truc pour comprendre les mécanismes de toutes sortes et la résolution de problèmes techniques…Eh bien il fut logique que je me dirige vers l’ingénierie structurelle. J’entrais dans une bonne université et je planchais dur sur mes cours, mes exams…Jusqu’à ce qu’on appelle encore aujourd’hui l’Incident.
Pour vous replacer le contexte : Bruce s’était marié quelques années plus tôt et ils avaient eu une jolie petite fille prénommée Elysa. Sauf qu’il s’est avéré que sa femme maltraitait Elysa et il finit par divorcer, récupérant la garde totale de sa fille et un ordre d’éloignement pour son ex-femme. Bruce se retrouvait donc seul pour éduquer la petiote. Diana habitait à cette époque à l’autre bout du pays et papa…papa commençait déjà à devenir gâteux disons. Mais il fallait bien quelqu’un pour s’occuper de la petite quand son père partait avec son équipe dans un pays quelconque. C’est tombé sur moi ; il faut dire que je faisais mes études dans une fac pas si loin que cela de là où il habitait, une petite heure de route tout au plus. Alors, j’ai fait en sorte, à la rentrée suivante, de placer tous mes cours de façon à être libéré dès le milieu d’après-midi, afin de récupérer Elysa de la crèche. C’était un système qui fonctionnait, pendant ce temps je n’avais plus à partager ma chambre avec un type que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam (et qui avait une hygiène personnelle plus que douteuse…) puisque que je logeais chez Bruce. Avec Elysa, on avait même une tradition qui était la suivante : tous les vendredi après-midi, pour fêter l’arrivée du weekl-end, on faisait de la pâtisserie tous les deux. On s’amusait beaucoup, même si la douche devait finir par nous maudire tant on était couverts de farine à force de jouer avec…Puis quand il rentrait, la petite était heureuse comme tout et moi je retournais à l’université l’esprit tranquille. J’avais même pris part au club photo de l’Université, comme hobby.
Sauf que lors d’une campagne dans je ne sais plus quel pays, Bruce fut pris en otage par des rebelles. Trois ans ça a duré. Trois ans à se demander si on le reverrait un jour, à essayer de faire comprendre au gouvernement qu’ils devaient faire en sorte que les otages soient libérés, à espérer et moi à m’occuper en plus d’un bout de chou d’à peine six ans à la fin des faits. Il fut finalement libéré, à notre grand soulagement, mais…il n’était plus le même. Je ne sais pas ce qu’ils lui ont fait durant ces trois ans, mais en revenant, il avait une phobie monstrueuse de tout ce qui avait attrait au médical, hormis des cachets et encore (chose qu’il m’a transmise allez savoir comment, à une moindre échelle), mais tout ce qui était piqûres, machines, tables d’opération ou même banquettes du psychiatre…Sans compter les crises de paniques et les crises d’hydrophilie (enfin, c’est comme ça que je les appelle personnellement), où il buvait de l’eau en quantité astronomique en un temps minime…J’ai donc décidé de rester avec lui dans sa maison, de façon à être une présence adulte en plus de l’amour que lui prodiguait déjà Elysa, si heureuse de revoir son père. Je me souviens, d’ailleurs, d’une nuit. Me levant pour assouvir un besoin naturel, j’ai remarqué la lumière venant de la cuisine. Intrigué, j’étais allé voir et là…Je vis Bruce, au milieu de la cuisine, entouré de tous les verres, mugs, vases, bols qu’il avait pu trouver, remplis d’eau. Il semblait en détresse, alors je me suis approché.
"Hey, Bruce. Qu’est-ce qu’il y a ?" j’avais ce ton rassurant qu’on emploie avec les enfants qui ont fait un cauchemar. "Rien Jack, rien. J’ai…Rien. Tu peux retourner dormir…" Mon cul, ouais ! "Dans ce cas, je vais t’aider à vider tout ça d’abord." Je m’approchais du verre le plus proche de moi mais la voix de mon frère me stoppa net "NE TOUCHES PAS A CA" jamais il n’avait autant haussé la voix sur moi. Je rangeais mon bras à mes côtés et l’observait. Il n’était pas en colère juste…terrifié. "Pourquoi ?" "Ne touches pas, c’est tout ce que je te demande." Je n’allais pas le laisser s’en tirer comme ça. "Qu’est-ce qu’il y a Bruce ?" il sentit à mon ton que je ne plaisantais plus. Il m’observa un instant avant de reporter son attention sur les verres et de parler, d’une voix basse, faible, à la limite de trembler. "Il n’y avait presque pas d’eau…Pas d’eau…" comme pris d’un délire, il se jeta sur un verre et le vida en quelques secondes seulement il se dirigeait déjà vers un second, mais mes nouvelles habitudes ont pris le relais et je l’attrapais contre moi, bloquant ses mouvements. "On se calme Bruce, si tu continues tu vas te rendre malade, tu le sais. Des gorgées, tu bois des gorgées." Il se débattit et je tins bon, jusqu’à ce qu’il finisse de se calmer. Je le relâchai et lui tendis un verre, le retenant une seconde "Des gorgées, Bruce."
Puis lui laissait le verre. Maintenant, il fallait virer toute cette eau, mais avec sa réaction…Puis j’eus une idée. Ca n’allait pas lui plaire, mais il fallait que j’arrive à quelque chose un peu. Je priais pour que Diana et son psy ne me frappe pas pour ce que j’allais faire. Allant vers le robinet, je l’ouvris et me tournai de nouveau vers mon frère
"Tu vois, ici on ne manque pas d’eau, alors on n’a pas besoin de tous ces verres remplis Bruce." "Mais…" "Si tu veux boire, tu viens au robinet et tu te ressers. C’est aussi simple. Tu ne manqueras pas d’eau ici Bruce." Je laissais un temps "Alors je vais vider les verres. Mais ne t’inquiètes pas, tu peux en avoir autant que tu veux, d’accord."
S’il hocha la tête, il n’avait pas l’air rassuré et il serra son verre entre ses mains. Je vidais un premier verre et il prit une gorgée. Un autre verre, une nouvelle gorgée. Quand il eut finit son verre, je le vis commencer à paniquer, alors j’ouvris le robinet, l’invitant à se resservir (ce qu’il fit) et par la suite, chaque verre vidé associé à une gorgée d’eau le calma. Ouf, j’avais évité une crise…Après cette nuit, il était clair que j’étais celui qui devrait m’occuper de lui à la maison. Non seulement j’avais la force de le retenir si besoin était, mais en plus, je commençais à comprendre comment je devais gérer ses crises. Et point bonus : Elysa m’adore.
Pendant près d’un an, je l’aidais et j’avais sincèrement l’impression qu’il allait mieux et même son psy semblait encourageant quant à son état. Rien ne laissait présager ce qui allait prendre place chez lui quelques temps plus tard. Elysa jouait dans sa chambre tandis que je bûchai sur mes cours et Bruce…était dans son bureau. Je supposais qu’il se reposait, ou lisait, comme il le faisait souvent. Puis j’entendis la détonation. Une seconde pour enregistrer à quoi s’associait ce bruit et la seconde d’après, je montai l’escalier quatre à quatre pour aller dans le bureau de Bruce…Pour le trouver étendu au sol, une balle dans crâne. Je restais figé sur place, mon cerveau n’enregistrant pas ce que je voyais. Je sortis de ma transe quand Elysa est arrivée et a crié un « Papa » horrifié, terrifié, horriblement triste. Alors je l’ai serrée contre moi, tentant de lui cacher un maximum la vue du corps sans vie de mon frère, de son père, même si ça voulait dire que moi je lui faisais face. Je restais en état de choc jusqu’à l’arrivée de Diana (après les secours, la police, tout), où la voir, elle, ma sœur, la seule qu’il me reste, me fit prendre pleinement conscience ce qu’il venait de se passer et c’est dans une étreinte bien trop forte pour l’un comme pour l’autre que j’ai laissé échapper mes larmes. J’avais à peine vingt-huit ans à cette époque. La cérémonie funéraire fut grandiose, merci à l’armée.
Après cela, je ne fus plus jamais le même. Quelque chose s’était brisé en moi et je commençais à me diriger dans une pente glissante. Je ne comprenais pas. Comment n’ai-je pas vu cela arriver ? Alors que je vivais sous le même toit et l’aidais à aller mieux. Bon sang il allait mieux ! Son truc avec l’eau était redevenu normal, il avait toujours une phobie de tout ce qui était médical, mais au moins on arrivait à lui faire faire des prises de sang dans des conditions spécifiques. Bref, il se remettait et là…Il a mis fin à sa vie, sans un mot d’au revoir, sans une note, rien. Je ne comprenais pas. Pourquoi lui ? Je ne croyais plus que la vie voulait qu’on la vive alors je faisais ce que je voulais. Alcool, fille, mecs, les deux à la fois, des courses de voitures clandestines et surtout illégales, arrestation pour bagarres…Bref, la vraie pente. J’en ai même foiré les deux dernières années d’étude…et Elysa ? oh, elle a été confiée à Diana, ce qui était le mieux, au moins elle avait une situation stable. Puis elle ne me voyait pas ainsi, au plus bas, une ombre de ce que j’étais.
Je sortis de cette passe quand, après m’être fait virer de l’université, un de mes profs est venu me retrouver dans un bar pas très loin de l’université. J’avais encore des bleus de la bagarre à laquelle j’avais participé la veille au soir. Il eut une grimace de douleur et aussi une lueur de compassion dans les yeux et je dérivai mon regard. Je ne voulais pas de sa pitié maintenant.
"Jack…je suis désolé qu’ils t’aient viré. J’ai tenté de plaider ton cas, mais…" "Mais je suis un cas désespéré. Je sais Doc, ne vous prenez pas la tête." "Bon sang Jack, tu ne peux pas foutre ta vie en l’air comme ça !" son choix de mot me fit mal tant ils me rappelaient ce qui était arrivé à Bruce. "Apparemment, si." Il eut un lourd soupir et pendant de longues minutes, nous avons bu nos verres dans un silence tendu. "Ecoutes. Je ne peux rien faire pour l’Université, cependant, j’ai un ancien collègue, du temps où j’étais ingénieur et non prof, qui me dit qu’ils cherchent de gens pour aider sur des super structures. Je peux donner ton CV." "Faites ce que vous voulez."
Le professeur poussa un nouveau soupir et se leva pour partir. Quelques semaines plus tard, je recevais une lettre m’invitant à aller à un entretien d’embauche. Autant dire que je ne savais pas trop d’où elle sortait cette lettre, jusqu’à ce que je lise le poste en question et repérant un groupe de mots en particulier : Super structures. Ce fut comme un éveil brutal un lendemain de cuite. Bon sang, la connaissance de mon prof…Alors, il avait vraiment envoyé mon CV à ce type ? La réalisation quelqu’un croyait encore en moi malgré tout ce qu’il s’est passé…Car comprenons-nous bien, j’ai beau ne pas le dire pour épargner ma sœur, ma nièce et mon entourage en général parce qu’ils seraient tous si prompte à intervenir avec leurs « Mais non, tu n’as rien à te reprocher » ou encore « Tu n’aurais rien pu faire » je vous en passe et des meilleurs. Sauf que si, j’étais responsable. Je n’avais pas su voir qu’il n’allait pas mieux, je m’étais obstiné à le voir aller mieux, parce que, égoïstement, je voulais retrouver ce frère fort, ce frère qui m’avait protégé de brutes quand j’étais au collège et je ne voulais pas voler des instants magiques entre un père et sa fille. Je voulais retrouver ma propre vie, en somme. Une pensée des plus égoïstes qui avait tendance à me ronger aujourd’hui. Alors que ce prof, qui n’était même pas un de mes profs principaux, croient encore que je sois bon à quoi que ce soit relança la machinerie et le jour de l’entretien, j’avais tout du poster boy pour une boîte de trader branché ou pour un quelconque job de bureau. Un costume bleu nuit avec une chemise bleue ciel, sans cravate. Rasé de près, coiffé juste ce qu’il fallait…Bref, j’avais fait tous les efforts possibles.
Au final ? Eh bien j’ai eu le job. Un job dans ce qui serait Jurassic World, le premier et unique parc à thème avec de vrais dinosaures…Tout d’abord technicien en apprentissage et à l’essai (il faut dire que les technologies utilisées sur le parc étaient bien différentes de ce que j’avais pu manipuler durant mes années d’études), je finis par avoir un poste un poil plus intéressant, je serais un responsable d’enclos quand le parc aura ouvert. Je ne sais pas encore de quels dinosaures, mais rien que cette idée me ravissait. Ce n’était pas un boulot de larbin (même si, techniquement, ils auraient pu me donner un boulot de larbin, vu que je n’étais pas diplômé officiellement après ma fin d’étude du lycée), mais je restais en grande partie sur le terrain. D’autant plus que j’avais tendance à penser que nous, techniciens, ferions bien de communiquer avec les animaliers. Ce sont eux qui savent ce qu’on va y mettre dans ses enclos, ils sont donc les plus à même de nous donner des conseils pour créer des enclos parfaits pour retenir ces gros bébés.
Le parc ouvrit enfin, et je fus envoyé chez les herbivores. Ca m’arrangeait, je n’étais pas très à l’aise avec les carnivores. Je n’avais, en théorie, pas besoin d’aller dans un enclos si les bestioles étaient encore conscientes ou présentes, mais même sous tranquillisants, je m’attendais à ce qu’un raptor ou autre saloperie ne me saute dessus. Alors les herbivores, ça me convient plus que bien ! J’avais beau vouloir faire profil bas pendant un temps, histoire de me faire réellement une place dans cette équipe, je ne pouvais m’empêcher de me dire que certains équipements, certaines structures surtout, me semblaient un peu faiblardes. Ah oui, c’était à la pointe…Si vous habitiez sur la côte ouest des Etats-Unis. Mais ici, on était à Isla Nublar, un endroit avec des caractéristiques climatiques bien différentes. J'ai bien essayé de faire entendre ma voix, avec quelques autres collègues. Sauf que ma réputation de l’université m’a rattrapée jusqu’ici et le fait, qu’en plus, je n’ai pas officiellement le diplôme d’ingénieur structure avait tendance à faire croire aux anciens de la profession que mon avis ne valait pas grand-chose.
Ha ! ils s’en mordent les doigts aujourd’hui, maintenant que la Tour Oxygen a subit une destruction partielle parce que sa création a été faite sans tenir compte de certains facteurs. Qui c’est qui va devoir faire double de travail pour aider à bosser dessus ? C’est bibi. Ah je vous jure…qu’est-ce qu’on ne ferait pas quand on aime son travail…
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